Chaque photographie se pense, se construit, se compose. J’aime fabriquer, dès la séance, la photographie la plus parachevée. 

Je place au cœur de ma démarche le travail de la lumière. Mes influences sont multiples, entrelacs de tableaux, de films et de photographies de grands maîtres. Pour autant, il ne s’agit pas d’appliquer un filtre à la mode ou d’imiter un style, mais de m’imprégner de détails qui, au moment d’apposer ma patte à une image, se manifestent par touches légères.

La constante remise en question est un état d’esprit commun aux Meilleurs Ouvriers de France. Je suis fier de ce titre. Il représente, avec celui de Master Qualified European Photographer obtenu auparavant, la consécration d’années guidées par la passion et la persévérance. Des titres qui m’engagent à poursuivre dans l’excellence ainsi qu’à transmettre mon savoir-faire.

La transmission est d’ailleurs une notion inhérente à mon métier. Une photographie sort du lot si elle transmet une émotion. Me sont confiés les moments importants d’une vie, familiale ou professionnelle, ou les étendards d’une entreprise. M’ouvrir à l’autre, le comprendre : des préalables aussi essentiels que la maîtrise technique.

La photographie de famille, qui m’est particulièrement chère, transmet l’émotion de génération en génération. Alors, quand je restaure un cliché ancien, je songe à l’histoire qu’il recèle, au patrimoine familial qu’il lègue. Souvent, à l’époque, on ne prenait qu’une seule photographie. Elle devait être parfaite. Je me dis qu’il faut tendre vers cette intemporalité. Je pense également au photographe : s’imaginait-il que sa création serait admirée, maintes décennies plus tard ?